Des livres indispensables:
Bernard Farinelli est un spécialiste du développement local grâce à sa formation et son expérience. Il est directeur du développement local au conseil général du Puy-de-Dôme).
C’est un ardent défenseur pour des campagnes vivantes.
Considéré comme un des principaux connaisseurs du phénomène des néo-ruraux, son intérêt pour le monde rural porte aujourd’hui sur l’économie locale, la relocalisation des échanges, les expériences de retour à plus d’autonomie au quotidien.
Après avoir tenu chaque samedi matin une chronique citoyenne sur France bleue Pays d’Auvergne durant plusieurs années, Bernard Farinelli, président de l’association « 3B » (Bocages, Bouchures, Bourbonnais) s’engage pour la préservation de la haie et du bocage, dans le Bourbonnais où il réside, et ailleurs.
Il aime à citer Emile Guillaumin, Ecrivain et Paysan :
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Emile Guillaumin
*« Pris d’une fièvre d’apostolat, je voulais être un paladin de cet ordre social nouveau, fraternel et libre, dont parlaient les précurseurs… »
D’autres écrivains-paysans à découvrir
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Quelques ouvrages de Bernard Farinelli:
« L »homme et la campagne »:
« Selon un sondage CSA-L’Expansion de juin 2001, 54 % des Français seraient prêts à vivre à la campagne s’ils en avaient la possibilité.
La campagne nous interpelle.
Elle fait parler d’elle et se laisse désirer. Elle attire de nouvelles populations, elle est sujette à tous les regards de la société en matière d’agriculture, de résidence, de loisirs, de nature.
Pourtant elle est multiple et complexe, au point qu’il faut des années de fréquentation pour l’approcher dans son intimité. Celui ou celle qui envisage de s’installer à la campagne peine à réunir les informations nécessaires pour étayer sa réflexion et se faire son opinion.
Il fouille dans sa mémoire familiale, imagine la campagne à son gré, ce qui peut entraîner de profonds désenchantements ou un refus d’oser franchir le pas.
Écrit par un spécialiste du développement rural qui vit et travaille en Auvergne, ce livre offre une série d’éclairages concrets sur les questions campagnardes incontournables.
II fournit les principales clés d’approche de ce territoire que nous aspirons à retrouver, non plus comme un support neutre sur lequel on séjourne, mais comme un milieu de rêve, de partage, de créativité, de travail, bref, de vie, tout naturellement !
Outil de réflexion pour l’action, cet ouvrage donne un cadre aux retrouvailles entre l’homme et la campagne ; il est une invitation à repeupler la campagne. »
Autres ouvrages:
« Vivre à la campagne »
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« L’avenir est à la campagne »
Vous vous interrogez et vous ne savez pas comment concrétiser ce rêve ?
Qu’est-ce que la campagne ?
Où trouver la vôtre ?
Comment se loger et s’intégrer ?
Quelle profession exercer ?
Retrouver une vraie relation avec la nature ?
Comment financer son projet ? De quelles aides peut-on bénéficier ?
Comment se former ?
Si donc vous rêvez de campagne et avez envie de vivre autrement, ces livres indispensables sont pour vous !
Allez-y, foncez !
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Pour terminer ce bref article consacré à quelques livres indispensables, ce très beau texte de l’Association des écrivains-paysans:
« Le manifeste de Laragne »
« Si sa préoccupation majeure a été, et reste, d’établir des contacts entre les membres, d’encourager toute parution littéraire d’inspiration terrienne, de promouvoir une littérature populaire qui reflète les sentiments et les préoccupations du monde paysan, il n’en demeure pas moins qu’elle ne saurait
ignorer ou même sous-estimer les problèmes graves qui assaillent le monde agricole.
Dans le journalisme, le roman, et mêmes la poésie, se révèle toujours la manifestation d’un combat : celui de l’homme pour sa liberté à l’égard des contraintes impitoyables imposées par un monde moderne égoïste et technocratique.
Dans ce combat journalier, les écrivains paysans se veulent au premier rang, témoins et acteurs d’une rivalité où le plus armé n’est pas forcément le vainqueur.
S’ils décrivent avec émotion la vie rurale, sous ses aspects les plus variés, ils refusent de la voir réduite à un schéma folklorique, de nécessité hygiénique et vacancière.
Ils protestent contre la destruction de l’exploitation familiale en proie aux appétits économiques concentrationnaires. L’extinction de la famille rurale vide irrémédiablement nos campagnes de tous ceux, paysans et artisans qui eux, savent garder à la terre son vrai visage, celui que la nature a généreusement composé pour qu’il y mûrisse nos moissons sous nos efforts millénaires.
Ils protestent également contre le mauvais sort jeté à l’encontre des organisations agricoles de coopération, de mutualité, de crédit, par la voracité des sociétés multinationales accapareuses de terres et de marchés, par seul souci de spéculations et de profits.
Ils protestent contre l’envahissement de l’industrialisation en agriculture sous prétexte de libération de l’homme. Ainsi l’asservit-on à la technique parfois incompatible avec les règles inflexibles de la nature et l’enchaîne-t-on à une impitoyable production dont le désordre et l’absence de planification conduisent fatalement à la surproduction, à l’endettement et parfois à la misère.
Ils protestent enfin contre la carence du monde moderne qui, depuis la naissance de l’enfant jusqu’à sa majorité, lui inculque sans cesse les notions de profit, de gain, de placements, de rendements. Il n’est question que d’argent comme si le seul but de l’existence était là.
Mieux que personne, les Écrivains-Paysans savent d’expérience que la plénitude du cœur et de l’esprit, l’épanouissement de l’homme plongent leurs racines loin au-delà des contingences d’un monde aux facettes miroitantes certes, mais d’une déroutante instabilité.
L’amour ne se monnaie pas. celui que l’on porte à la terre moins que tout autre. Cet amour nourrit le monde lorsque s’ouvre le sillon et qu’y descend le grain. Il faut des paysans pour satisfaire l’appétit des autres. Mais ces autres l’oublient et veulent les ignorer, contraints par la vie moderne, et par là ils contribuent à les couvrir d’une culpabilité que les écrivains paysans se doivent de dénoncer et de combattre.
En effet, les gens de la terre ne se contentent pas de respirer l’air pur et de jouir du soleil. Leur tâche est immense et d’une infinie richesse : apaiser les faims du monde. Il y faut cette miraculeuse conjugaison des éléments les plus essentiels de la création et de cet irremplaçable outil qu’est la main de l’homme.
Rude tâche où, sans cesse, se mêlent joies et déceptions, espoirs et fureurs, mais où toujours restent courage et fidélité.
Au-delà de cet ouvrage quotidien, monte la marée puissante de la Fraternité et de la Paix.
Confondre le travail de la terre et celui de sa langue maternelle, c’est ignorer les frontières et les barrières entre les hommes, c’est œuvrer pour un avenir de paix. Les Ecrivains-Paysans se veulent à la pointe de ce combat.
Congrès National de l’Association des Ecrivains Paysans
Laragne Montéglin , le 18 mai 1975
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