… » Le retour du « rural »: une tendance lourde et une nécessité économique !

Ce n’est pas moi qui le dit, mais l’économiste Charles Sannat dans son « Contrarien-Matin » du 11 Juin et que je cite souvent ici pour certaines de ses vues lucides sur la situation …

Ecoutons-le dans cet extrait  :

 » … S’entasser dans les villes a donc une logique lorsqu’il s’agit avant tout d’une logique d’emploi et de travail. Vous travaillez en ville, vivez en banlieue (en général) et payez généralement très cher le fait d’y être. Même pour ceux qui travaillent, et je pense en particulier aux classes moyennes, désormais le coût économique de la vie en ville mérite d’être calculé, ce que les gens ne font pas encore assez. En gagnant moins à la campagne, on peut vivre mieux qu’en gagnant un peu plus en ville.

En revanche, pour ceux qui sont sans emploi et avec peu de chance d’en retrouver un convenablement payé, la ville est très clairement la plus mauvaise affaire financière. Pas d’argent = les quartiers les plus défavorisés, les problèmes scolaires ou de délinquance, ou encore un éloignement assez fort du centre-ville. Bref, un rmiste a-t-il intérêt à vivre en ville et à s’entasser dans des banlieues dortoirs toutes aussi déprimantes les unes que les autres ?

Économiquement, la réponse est évidemment non.

Vivre avec un RSA à la campagne c’est presque possible, en aucun cas en ville, encore moins à Paris. La ville, enfin, vous prive de toute autonomie ou presque, les solidarités n’y sont pas les mêmes et les possibilités d’échanges sont très différentes.

En Grèce, comme dans tous les pays du sud de l’Europe, on observe un mouvement très fort confinant à l’exode urbain où les gens par milliers quittent des villes devenues des pièges financiers pour se replier sur des zones rurales ou à défaut de « carrières » professionnelles, ils sont en mesure de subvenir à leurs besoins fondamentaux de se loger, de se nourrir et aussi de se chauffer avec quelques stères de bois au moment où les feux de cheminées sont désormais interdits dans toute l’Île-de-France.

Ces néoruraux représentent à mon sens une forme de solution de « survie » évidente face à la crise économique et au chômage endémique.

…. L’intérêt économique de la revitalisation rurale :

Et c’est là que ce livre « Vicilisation » (du latin « Vicus »: le village. Voir plus bas) est très actuel et passionnant car effectivement l’intérêt du village et du re-développement rural est évident.

Humainement tout d’abord, nous avons besoin de ralentir le temps, d’alléger les pressions psychologiques, de redonner du sens et le sens provient aussi du rôle que chacun peut tenir dans sa communauté immédiate par et pour les autres.

Économiquement, remettre un café dans chaque village, un coiffeur, un épicier, un boucher ou encore un boulanger ce sera autant de travail créé en plus et donc une petite vie économique locale.

Mettre tous ces villages en réseaux, développer le télétravail, favoriser les échanges locaux de biens et services, de réparation comme de production dans le cadre de ce que certains appellent « l’économie circulaire » fera évidemment partie des solutions post-crise que nous devrons mettre en place.

Il ne faut pas s’imaginer que la croissance reviendra comme par magie. Elle baisse tendanciellement depuis 40 ans maintenant et chaque décennie voit sa croissance moyenne inférieure à celle de la décennie précédente.

Désormais nous sommes à croissance zéro sans même vous parler de « croissance négative » et du tombereau de dettes que nous ne rembourseront jamais.

La « Vicilisation » est une partie de la solution :

Il nous faudra dans les prochaines années choisir entre ce que nous voudrons faire croître et ce qui devra décroître par la force des choses.

Il nous faudra passer de la production de masse et de la consommation de masse à l’économie circulaire où tout se répare car conçu pour cela et où tout se recycle.

Nous devrons réinvestir nos espaces ruraux car nous disposons encore de place et de ressources. Nous avons même de vastes espaces sous-utilisés. Nous devrons prendre soin de nos sols et de nos environnements.

Nous devrons changer nos méthodes agricoles en généralisant des techniques comme celle de la permaculture bio dont les rendements sont excellents et permettront quand même, quoi qu’en disent les Monsanto et consorts, de nous passer de toute cette chimie mortifère, nous devrons réapprendre à vivre ensemble dans des communautés à taille humaine.

Nos villes, nos grandes villes devront décroître par la force des choses, c’est ainsi. Elles sont en réalité totalement dépassées et ne survivront vraisemblablement pas dans leur taille actuelle à l’aggravation de la crise économique.

(Je ne dis pas autre chose dans un des article d’accueil de ce blog !)

Le village redeviendra pour un temps l’unité de vie principale. Ce ne sera pas le village ou le hameau de nos grands-parents, loin de tout, enclavé. Non, ce sera, je l’espère, le village moderne et post-industriel, où nous saurons y investir de la technologie et des savoir-faire, des services de transports et de distribution qui rendront les échanges aisés.

Nous pourrions donc inventer un modèle de société totalement différent, beaucoup plus « doux », plus humain, plus efficient économiquement et environnementalement parlant.

Nous ne devrons pas opposer technologie et ruralité mais bien faire coexister les deux pour mettre la technologie au service de l’homme et non plus subir l’inverse, à savoir l’asservissement de l’homme aussi bien par la technologie que par le système économique.

(Archéo-futurisme … voir « Accueil » de ce blog )

La véritable question est saurons-nous le faire avant ou après la chute, car dans ce roman de Chris Antone, « Vicilisation » ne peut naître que des cendres de la « civilisation » et …  j’ai bien peur qu’il ait parfaitement raison.

 Chris Antone « Vicilisation »

Cela me fait grand plaisir de lire ce genre d’articles venant d’économistes, car personnellement c’est ma vision depuis trente-cinq ans à présent et je ne suis pas économiste !

 

Lisez l’intégralité de l’article sur « Le Contrarien »

 

 

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