Courge Spaghetti et Clopinettes …
????? Mais de quoi diable parlez-vous ? Ahahaha ! Je vous parle de bel et bon casse-croûte les amis !
Commençons par la courge Spaghetti. Vu de l’extérieur c’est une courge ovoïde, blanchâtre à jaune pâle suivant la maturité. Vraiment rien de remarquable… Le degré zéro de la courge. Non, décidemment elle n’a rien pour elle, cette pauvre courge.
Par contre ce qui fait sa singularité se situe à l’intérieur. La courge-Spaghetti cache bien son jeu, comme vous allez le voir 😉
Il vous faudra avoir une casserole plus grosse que ladite courge pour pouvoir la cuire entière recouverte ou presque d’eau. En soulevant le couvercle, vous la piquerez de temps en temps pour vérifier la cuisson: Votre lame de couteau doit s’y enfoncer à coeur (pas plus cependant, car elle risquerait de se « défaire » par une cuisson trop prolongée.)
Ainsi donc une fois à point vous la sortez de son bain, la laisser deux minutes environ égoutter puis dans dans un plat de service, vous la coupez en deux en passant par son plus grand diamètre. Les deux moitiés une fois disposées coupes vers le haut ne présentent pas non plus quoique ce soit de singulier: blanc laiteux avec de vagues veinules…
C’est alors que le spectacle assez comique commence… Avec une fourchette, vous allez gratter cette pulpe cuite en creusant peu à peu et Oh surprise, celle-ci se « détricote » en filaments foisonnants et d’un aspect très proches de nos vrais spaghettis ! Mes enfants, étant petits, étaient stupéfaits la première fois où ils ont vu cette étrange chose. C’est vraiment une curiosité de la nature qui ne brille cependant pas par son goût, assez insipide, il faut bien le dire…
Aussi vous l’agrémenterez d’une généreuse sauce à votre convenance (tomates, Bolognese, Carbonara pourquoi pas, etc…).
Voici le résultat et il est sympathique !
Passons aux Clopinettes !
Lorsque nous étions enfants notre mère nous faisait parfois des « Clopinettes », et c’était alors pour nous jour de fête ! Suivant le Larousse de la langue française le terme « clopinettes » signifie « rien ou presque rien »…. Pas pour un enfant qui a connu la sorte de Clopinettes que j’évoque ici 😉
Alors, que sont donc ces énigmatiques Clopinettes ?
Eh bien voilà: Il vous faudra une ou deux pommes de terre de bonne taille par convive (suivant la taille des patates et l’appétit des estomacs), de la chair à saucisse assaisonnée au thym, romarin, poivre, sel gris, etc…, une poêle, un faitout avec un couvercle, un peu d’eau, un peu de bonne huile d’olive (ou autre)… et un appareil à Clopinettes !
Cet appareil à clopinettes, le voici:
Ou plutôt voici, en bas, le modèle original dont se servait notre mère et en haut le tout dernier modèle 😉 trouvé dans une quincaillerie en ligne (ce qui prouve que les adeptes des Clopinettes n’ont pas disparu, Allelouïa!)
Ensuite la technique est des plus simples: Une fois votre pomme de terre épluchée, vous prenez l’appareil dans la main droite (si vous êtes droitier) par sa petite partie recourbée et la patate dans la main gauche en la tenant fermement à pleine main dans dans le sens de sa longueur. Vous piquez la patate en visant bien dans son axe central (elle se met à hurler !) et d’un mouvement sûr et sans pitié vous tournez l’appareil tout en le poussant. Tandis que la tige en vrille va faire avancer l’outil, le petit anneau coupant va se frayer un chemin hélicoïdal jusqu’au pôle opposé de la patate où il ressortira en ayant découpé proprement un magnifique serpentin en forme de ressort ou de queue de cochon, parfaitement régulier, ainsi que vous le verrez sur la photo suivante.
Il ne vous reste plus qu’à dégager l’outils en l’extrayant du côté de sa petite tige courbe et à « dévisser » avec précaution le serpentin qui se détache alors de sa gangue:
Une magnifique et authentique Clopinette !!
Sur cette photo, les Clopinettes mais aussi des tranches des pommes de terre fourrées, servies ici en même temps.
Au point où nous en sommes, vous avez donc les clopinettes d’un côté et de l’autre les pommes de terres évidées.
Vous ferez frire à la poêle les premières comme des pommes de terre sautées classiques. Quand aux secondes, une fois dûment farcies de chair à saucisse, elles mijoteront à la cocotte et à couvert avec un fond d’huile et d’eau. Tout le savoir-faire ici est de doser de temps à autres en surveillant la quantité de l’une ou l’autre. En début de cuisson il faudra plus d’eau (un demi-verre ?) afin que les patates ne se dessèchent pas et ne brûlent pas: Une sorte de cuisson à l’étouffée. Vers la fin de cuisson il n’y a presque plus d’eau et l’on rajoute alors de l’huile afin de les faire dorer sur leurs deux faces: Elles doivent donc au terme du processus être moelleuses à l’intérieur et bien rissolées à l’extérieur.
Ainsi les Clopinettes peuvent accompagner une belle salade verte en entrée et les pommes de terres fourrées être le plat de résistance.
A vos fourneaux pour un petit plat de saison parmi d’autres ! et faites moi part de vos retours surtout 😉
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Autre possibilité pour cuire la courge spaghetti : on la coupe en deux quand elle est crue, on sel et poivre la chair, on arrose d’un filet d’huile d’olive, on couvre le côté avec la chair d’un papier d’aluminium ou sulfurisé et on met au four environ 30 mn (selon la grosseur).
Une fois la courge cuite, on défait les spaghettis avec une fourchette. On rectifie l’assaisonnement et on passe à la poêle dans un filet d’huile d’olive
Merci chère fidèle lectrice pour votre recette qui en effet a l’air excellente ! Nous l’essaierons dès qu’une cucurbitacée adéquate croisera notre chemin… Excellent Dimanche à vous.