« Ma petite maison sous les étoiles »…
(ou la Location de tourisme pour habiter poétiquement la terre.)
(c’est le nom qui m’est venu une nuit en regardant par la fenêtre qui donne sur les rives de l’Allier 🙂
Ca y est, les travaux sur la minuscule maison délabrée que j’avais acheté en 2019 et dont je vous avais parlé, sont enfin terminés… Les finitions, l’ameublement, c’est long…
Je suis donc en train de faire les fiches Booking et AirBnB pour la mettre en location de tourisme. Revenus alternatifs plus que jamais bienvenus car j’accepte de moins en moins de travaux liés à mon métier d’artisan un peu durs à présent pour mon grand âge, ahaha !
Voici à quoi elle ressemblait lorsque je l’ai achetée (vide depuis 50 ans m’a-t-on dit.)
Bref …Pas vraiment brillant 🙁
J’avais déjà mis ici quelques photos en cours de travaux mais je ne résiste pas au plaisir de vous livrer les plus récentes. Si vous recherchez un hébergement de passage sur la région, ce sera
« Ma petite maison sous les étoiles » sur Booking et AirBnB (A partir de mi-Mai).
Bienvenue !
Il s’agit en fait d’une petite maison de vigneron sur trois étages d’environ 20 m2 chacun. Elle est petite mais pleine d’un charme ancien que j’ai souhaité surtout conserver. Si vous cherchez de l’inox et du mélaminé sans âme, ce n’est pas un bon choix pour vous. Je privilégie les matériaux authentiques comme la pierre, la chaux, le bois… Le confort, bien sûr mais aussi des choses plus immatérielles 😉
Pas de meubles « Ikea » ou autres trucs sans Histoire, hors sol et de n’importe où sur la planète. Les meubles anciens sont soit de famille, soit chinés depuis fort longtemps. La seul exception est le canapé convertible du salon/bureau: Un BZ Ikéa justement ! J’ai une excuse: Impossible de faire passer autre chose par les escaliers très étroits qui desservent les étages ! J’enrage, mais je trouverai peut-être une autre solution plus tard…
Cette petite maison m’a séduit par sa modestie, sa bonhommie, sa simplicité… Il y règne un peu de l’âme française, d’avant une certaine américanisation et standardisation de nos esprits et de nos modes de vie.
Je l’ai restauré de son état de taudis tout en tâchant d’en conserver ce qui en faisait le charme fragile:
Ce que j’appelle l’Esprit du lieu… Cet esprit du lieu lié à l’histoire, qui partout s’évapore sous la grande amnésie industrielle mondialisée.
Antoine de Saint-Exupéry l’avait très bien senti venir dans ces lignes admirables de lucidité :
« Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour.
Rien qu’à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue.
Il ne reste rien que la voix du robot de la propagande […] Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne système Bedeau à la belote. L’homme châtré de tout son pouvoir créateur, et qui ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ni une chanson.
L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin.
C’est cela l’homme d’aujourd’hui. […] ça m’est égal d’être tué en guerre.
De ce que j’ai aimé, que restera-t-il ? Autant que les êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables, d’une certaine lumière spirituelle. Du déjeuner dans la ferme provençale sous les oliviers, mais aussi de Haendel.
Les choses je m’en fous, qui subsisteront. Ce qui vaut, c’est un certain arrangement des choses.
La civilisation est un bien invisible puisqu’elle porte non sur les choses, mais sur les invisibles liens qui les nouent l’une à l’autre, ainsi et non autrement.
Nous aurons de parfaits instruments de musique, distribués en grande série, mais où sera le musicien ? »
Antoine de Saint-Exupéry
Lettre au général X (extrait), 30 juillet 1944
Dans le coeur du vieux bourg d’Abrest, c’est calme… Pas de bruit de moteurs (sauf hélas parfois la mobilette trafiquée d’un simple d’esprit, mais c’est très rare.) Les piaillements joyeux des moineaux et le roucoulement des tourterelles y règnent …
Vous descendez à pieds la minuscule rue d’Allier et en 5 minutes vous serez sous les frondaisons fraiches où l’eau murmure sur les galets de l’Allier. Les lumières, les sons et les parfums y inspirent la quiétude et sont propices à de fort bonnes siestes, j’en atteste.
Et pourtant ! Et pourtant, vous êtes à 5 minutes exactement (en voiture cette fois!) du centre de Vichy !
Mise à jour:
Je loue à présent ma petite maison dans le cadre familial.
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