Réparer ses outils: Manches en bois.
Depuis plusieurs années je n’achète plus de manches en magasin pour réparer les outils tels que pelles, pioches, rateaux, binettes, etc… En effet ceux-ci sont la plupart du temps de piètre qualité et cassent assez vite pour peu qu’ils soient un peu vivement sollicités.
De plus les prix sont de plus en plus élevés pour ces marchandises médiocres. Bien évidemment je ne veux pas de ces manches en « plastique », incassables certes mais combien désagréables dans la mains (ça glisse et le contact est froid…et c’est si laid !).
Solution très simple: Fabriquer ses manches d’outils comme les paysans l’ont toujours fait d’ailleurs.
Je privilégie le frêne dont le bois est à la fois serré, souple et résistant. Le moment de l’année est important pour couper vos bois. Je vous renvoie à ce passage du calendrier lunaire en ligne :
« Le bois étant un élément vivant, nos aïeux ont toujours porté une attention toute particulière au moment de la coupe des arbres. En effet, nos ancêtres avaient remarqué qu’en coupant le bois en lune descendante et en période hors sève, c’est à dire quand les arbres sont en repos végétatif, le bois séchait plus vite et était de meilleure qualité.
Cette connaissance résulte d’un savoir basé sur de longues observations et surtout de la nécessité d’obtenir un bois de la meilleure qualité possible. La coupe du bois représentant en effet un travail considérable, nos ancêtres se devaient d’optimiser leurs efforts.
L’observation de la nature et des rythmes lunaires s’avérait donc essentielle pour garantir la longévité de leur réalisation. On retrouve d’ailleurs aujourd’hui d’anciennes charpentes vieilles de plusieurs siècles et toujours en état.
Aujourd’hui, la grande industrie ne respecte malheureusement plus ces rythmes et traite systématiquement le bois avec de nombreux produits chimiques polluants.
Le meilleur moment pour couper le bois se situe donc en lune descendante et pendant la période hors sève, plus précisément entre la chute des feuilles et le solstice d’hiver, l’arbre est alors en repos végétatif et le soleil est descendant. La présence de sève est donc à son minimum ce qui réduit considérablement le développement de moisissures et de parasites se nourrissant de sève.
Les initiés privilégient également les périodes pendant lesquelles la Lune passent devant certaines constellations pouvant optimiser la qualité du bois. A titre d’exemple, un bois coupé lorsque la Lune passe devant la constellation de la Balance, travaillera beaucoup moins par la suite. »
Une fois mon bois récolté, je le laisse sécher quelques mois afin qu’il ne fasse pas de « retrait » une fois monté sur le fer de l’outil.
Ensuite, afin de le rendre à son diamètre adéquat, c’est selon: Soit le rabot électrique soit la simple plane à bois de nos Anciens. J’aime bien utiliser celle-ci car c’est un outil, qui, bien affûté et bien manié est agréable et très efficace. On l’utilise à deux mains en tirant l’outils vers soi en ayant au préalable calé la pièce à travailler entre ses pieds ou ses jambes. Avec un peu d’entrainement c’est très simple et rapide… Il ne faut évidemment pas un bois trop noueux mais assez droit de fil pour faire de beaux copeaux.
J’aime bien trouver des branches pas forcément droites et dont les courbes peuvent au contraire favoriser une certaine ergonomie: Je viens de ré-emmancher un petit fer de fourche à trois dents avec une branche dont la courbe particulière donne une sensation de bonne prise en mains et d’équilibre général de l’outils…
Il faut que la courbure soit une aide dans le maniement et non une fatigue supplémentaire bien entendu.
Fabriquer ses manches d’outils est une activité plaisante et gratifiante je trouve. C’est très satisfaisant d’avoir de beaux et bons outils. Mes outils sont de loyaux serviteurs et j’aime qu’ils soient en bon état de service d’une part, et agréable à l’oeil d’autre part 😉
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