J’ai toujours eu quelques ruches sur mon petit domaine…
De fait, il y a longtemps j’en ai eu jusqu’à 70 lors de mon installation comme paysan dans le sud de la France.
Ces petites bestioles sont sympathiques. Je les aime beaucoup. Par contre je ne me suis tout de même pas découvert la vocation d’apiculteur professionnel après cette expérience.
Expérience dont je garde un souvenir pénible puisque le vendeur des ruches en question m’avait caché le fait qu’elles étaient potentiellement porteuse d’une grave maladie des abeilles: La « loque américaine », genre de diarrhée, mortelle pour les abeilles et très contagieuse… La maladie peut être présente sous forme de spores, indécelables à l’achat des ruches, mais pouvant se réveiller lors d’un printemps froid et humide…
C’est ce qui s’est passé pour moi. J’ai perdu beaucoup de colonies. De plus un nouveau parasite en provenance du Sud-Est asiatique, est apparu la même année: Celle de mon installation, en 1984 ! Il s’agissait d’un minuscule acarien, suçant l’hémolymphe ( le « sang ») de l’abeille et causant des pertes massives au sein des colonies: Le terrible « Varroa Jacobsoni » débarquant surtout dans l’Est et le Sud-Est de la France (pile où j’habitais alors !)…
Bref… Depuis cette époque j’ai toujours gardé quelques ruches pour la production familiale.
Concernant les trois ou quatre que j’avais encore ces dernières années, j’en avais laissé le soin à un aimable voisin à la retraite qui en avait lui-même une petite trentaine.
Un peu plus, un peu moins … Il s’en occupait fort bien.
Hélas ce brave voisin est décédé entre-temps et je dois m’occuper à présent de mes belles « avettes » (mot de l’ancien français pour désigner les abeilles.)
Manquant toujours de temps, elles sont la dernière roue du carrosse et je m’en veux toujours beaucoup de ne pas assez en prendre soin… J’avais cependant fabriqué une nouvelle ruche il y a quelques temps afin de remonter un peu le cheptel, descendu à une seule colonie !
Ayant peu de temps pour diviser la ruche restante ou faire un essaim artificiel, j’ai donc tout bêtement posé la nouvelle ruche vide avec quelques cires gaufrées à l’intérieur à côté de la survivante dans l’espoir qu’un essaim, soit sauvage, soit rejeton de la voisine, veuille bien s’y établir ….
Je l’avais, depuis, un peu oublié…
C’est pourtant ce qui s’est passé puisque, ayant fait la visite ce matin de beau temps, j’ai eu la belle surprise de trouver ma nouvelle ruche habitée par une belle petite population !
Mon bonheur a été cependant un peu mitigé car le petit papillon de nuit, « Galleria Mellonella » ou fausse teigne, s’y était aussi installé en force !! Cette épouvantable bestiole pond ses oeufs à un rythme effréné dans les cires. Ses chenilles par millier, en sortant de leur cocons, ravagent tout, dévorent les cires, et ne laissent que filaments, déjections et… désolation !
La moitié de la ruche était envahie par cette saleté, bien que la nouvelle population d’abeilles ait occupé l’autre partie avec une relative indifférence, semble-t-il…
Avec racloir et brosse j’ai autant que faire se peut, enlevé le plus gros de la vermine, en essayant de ne pas trop déranger la « bonne » population ! Affaire délicate !! Heureusement le temps étant au beau fixe, les butineuses ramenant force nectar et pollens, j’ai pu mener à bien cette « opération spéciale » sans trop de protestation…
Cerise sur le gâteau, un couple de mésanges bleues avait abandonné sa couvée de plusieurs oisillons que j’ai retrouvé momifiés dans un nid de mousse de forêt entre le toit de la ruche et le couvre-cadres… Qu’est-il arrivé au parents ? Mystère.
Voici donc les deux ruches. Celle qui a le petit toit à deux pentes est celle que j’ai dû « nettoyer »:
Après le grand nettoyage: Ouf, l’activité va pouvoir reprendre plus sereinement !
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