Pourquoi je pense qu’il est urgent d’envisager à nouveau d’habiter le monde de façon poétique !
Hum ! Qu’est-ce que j’entends par là ?
Très simple: Regardez la première photo ci-dessous:
… puis la deuxième (en France):
J’aurais pu choisir des centaines d’autres exemples comme ceci:
Et cela (au Laos):
Saisissez-vous le sens de mon propos ?
« Habiter le monde de façon poétique »
Vous allez sans doute me dire oui mais les premières, « c’est moderne ! les autres c’est ancien, on ne peut pas comparer ! «
Ah bon ?? On ne peut pas comparer ?? Et pourquoi diable, je vous prie ?
Sans doute les premières images sont « modernes » dans le sens où il s’agit en effet de constructions récentes, mais attendez une minute ! « Moderne » ne veut pas dire « plus désirable », « plus agréable à l’oeil », ou « mieux parce que mieux, point barre ! »…
Pourquoi ce qui est dit « moderne » serait-il « incomparable » ? Pourquoi ce qui est dit « moderne » serait-il a priori et sans aucun questionnement, meilleur de toutes façons ?
Si l’on s’en tient à une simple observation neutre (du même genre de celle qu’un entomologiste qui observerait un insecte.), nous avons dans un cas des formes très primaires, des angles droits, vifs, voir agressifs. Il n’y a ici aucune place pour l’imprévu, pas le moindre recoin où nicher une petite imperfection, une respiration, un souffle. Tout y est rationnel, plat, sec… mort. (Et surtout rentable pour le constructeur, car c’est bien le but ultime, les moutons !)
Dans le second cas, nous constatons de prime abord des courbes, des rythmes, des imperfections… Les proportions sont mesurées, douces comme celles du mode vivant: Monde vivant organique que l’on retrouve partout sous forme de décorations omniprésentes (maison laotienne) ou d’éléments empruntés à la nature: (Chaume, iris en faitière, pans de bois de la chaumière). Les yeux s’émerveillent, l’esprit se questionne, l’âme respire… (« Vous oubliez le bilan carbone, l’ami ! »)
D’un côté le monde dit « moderne », coupé de quelconques racines, devenu purement minéral, rationnel, rentable… jusqu’au désespoir (oui mais dans le confort ! )
De l’autre le monde traditionnel issu des sociétés rurales vivant au rythme de la nature, utilisant ses éléments et les transformant en maisons paysannes avec une formidable créativité. Matériaux simples, omniprésent, banals mais transfigurés par l’ingéniosité humaine et son sens inné de la Beauté de la nature, dans laquelle il baignait depuis l’origine du monde.
Saisissez-vous le sens de mon propos ?
« Habiter le monde de façon poétique… »
… Et, oui je pense que nous devons retrouver ce sens d’un habitat poétique qui se marie au cosmos au lieu de le défigurer…
Nous sombrerons sinon dans un futur qui aura en effet tout de « moderne » ! Des QR Codes et autres « pass sanitaires » jusqu’aux horizons bétonnés d’une banlieue planétaire, peuplée d’humains d’élevage, vaccinés OGM et à l’esprit standardisé.
« La Beauté sauvera le monde » écrivait Dostoïevsky… Sincèrement, je l’espère.
Ci-dessous une vidéo d’un « extrémiste de la poésie architecturale ». On est pas obligé d’aller aussi loin ! Cependant je trouve cette façon d’habiter le monde de façon poétique, rafraîchissante 😉
Bonnes réflexions.
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