Mission accomplie et retour en “France”

Mission accomplie et retour en “France”…

 

Je ne peux plus écrire ce beau nom de France sans y mettre de nombreux guillemets, hélas.

Si vous me suivez, je pense que vous comprenez pourquoi, sinon je vous mets sur la piste:

 

France ?

France ?

France ?

France ?

France ?

 

etc, etc… Trop c’est trop, la coupe a débordé depuis longtemps pour moi !

Je l’ai évoqué ici et ici.

Blague à part…

…Ainsi donc, j’ai pu remplir “mon contrat”, c’est à dire remettre un toit sur cette petite maison de pierre perdue au milieu de nulle part et qui tombait tristement en ruine. Parti de France avec ma compagne au mois de Mai, nous sommes de retour le 26 Septembre.

Nous avons en fait perdu un mois en cassant la boîte à vitesses du Transit en Italie.

Le modèle étant d’origine allemande et déjà un peu ancien, ce ne fut pas facile. Nous sommes ainsi restés bloqués à Susa quasi un mois.

La Providence veillait sur nous néanmoins puisque cette région est magnifique !  Cette halte forcée fut donc le prétexte à moult ballades et forts délicieuses pizzas !

 

 

 

Nous avons donc néanmoins immédiatement repris la route dès la réparation terminée et arrivâmes à bon port le 9 Juin sous une pluie battante !

 

 

Ici un court résumé des épisodes précédents développés ici et ici:

Nous sommes donc arrivés… aux antipodes de la “France” socialiste où les “prises en charges” et autres “z’aides d’Etat” fleurissent car ici zéro aide pour les “migrants” que nous sommes, ahaha !

Un petit auvent des voisins, qui ne viennent que quelques jours dans l’année fut providentiel et nous avons pu y faire la cuisine et y prendre nos repas les premiers jours, le Transit étant réservé au couchage.

Première tâche: Faucher une herbe d’un mètre de haut afin de simplement voir où l’on met les pieds !

 

 

Ensuite créer une première “cuisine” de plein air car nos voisins arrivent bientôt: Une bâche, quelques bouts de bois encore valides et tirés des gravats, un peu de bonne ficelle et hop nous voilà “chez nous” !

 

 

Une fois cette superbe installation faite, restait plus qu’à se mettre au travail.

Premier travail: Arriver à ouvrir la porte d’entrée complètement bloquées par les débris d’effondrement du toit et du plancher de l’étage: poutres et planches partiellement pourries, reste du mobilier (buffet, table, canapé, etc…) réduits à l’état de chaos rouillé et pourri, et enfin les tuiles tombées cassées ou non…

Nous avons donc passé environ un mois à trier et vider tout ce magma entremêlé.

 

 

 

Mais je vous ai déjà à peu près raconté tout cela et ne m’étendrai donc pas davantage sur ce déblaiement fort ingrat mais incontournable.

L’étape suivante a été de conforter les parties hautes les plus dégradées des murs en regarnissant les joints totalement lessivés de leur mortier d’origine par les pluies depuis un grand nombre d’années…

J’ai donc successivement regarni les joints des parties hautes intérieures des deux pièces qui constitue la maison (en fait 4 pièces une fois les planchers remis en place).

Mon mortier se compose comme suit:

15 pelles de sable,

7 truelles de chaux blanche,

2 truelles de ciment

+

4 cuillères à dessert de pigment car je souhaite retrouver la couleur de l’ancien mortier de chaux réalisé à l’époque avec la terre du lieu et non le sable blanc de carrière utilisé couramment ici.

Sur les photos ci-dessous on voit l’état des joints des hauts de murs avant et après l’opération. La végétation qui avait envahi le sommet des murs a été enlevée et les pierres manquantes remises en place.

 

 

 

Le rejointoyage terminé

 

Bien sûr l’ensemble des surfaces sera par la suite traité de la même façon, cependant je vais au plus urgent qui est de remettre un toit: Une fois la couverture refaite il sera toujours temps de terminer cet ouvrage. Pour l’instant le toit avant tout !

Une fois l’ensemble des hauts de murs ainsi rejointoyés il est temps de passer à la mise en place des poutres !

Seulement voilà…  Les poutres en question font entre 3.70m et 4.20m avec une section de 18 x 16 et malgré mes cogitations incessantes sur le sujet, je ne vois pas vraiment comment les mettre en place seul !

De plus, pas d’entreprise avec des moyens de levage modernes dans les parages et de toutes façons pas d’accès pour ce genre de machines… Que faire ?

Un maçon qui travaillait chez une voisine me propose ses services à l’aide d’un échafaudage supplémentaire en plus du mien mais finalement ne pourra pas venir avant assez longtemps car des pluies retardent ses chantier deux semaines de suite……

Le temps passe et … Rien ne se passe. Je commence à ronger mon frein car nous sommes à présent vers la fin du mois d’Août et nous avions décidé de rentrer en Septembre !!

D’autant plus qu’une fois les poutres en place, c’est loin d’être terminé car je dois recouvrir l’ensemble des deux pentes du toit avec un voligeage (planches de 2.5 cm d’épaisseur) qui recevra à son tour des tuiles romaines de pays qui seront maçonnées sur tout le pourtour, façades et pignons…

C’est alors qu’une rencontre imprévue eut lieu, m’apportant du même coup une solution…immédiate !

Ce pays, qui me fait penser à la France des années 1960, recèle encore des caractères incroyablement bien trempés aussi âpres et silencieux au travail qu’amicaux, bienveillants et joyeux une fois le travail terminé.

La Providence (toujours Elle) mis sur notre chemin deux solides gaillards de cette trempe n’ayant pas froid aux yeux, comme on disait avant !

En une seule journée à eux deux, avec juste de bonnes cordes, deux plateaux de bois, leurs biceps et leur bonne humeur, montèrent, réglèrent et scellèrent les 14 poutres nécessaires à la charpente !

Est-il besoin de préciser que les casques, harnais de sécurité, et autres subtilités sans lesquelles il sera bientôt impensable de planter un clou en France, ne font pas partie de l’équation ici.

Respect !

 

 

 

 

 Ce sont des gars exceptionnels et je leur suis infiniment reconnaissant. L’un d’eux, en plus de son travail, cultive sa vigne et fabrique son excellent petit vin blanc naturel et délicieux dont j’ai ramené quelques bouteilles.

Je dois dire qu’une fois ces fichues poutres en place, j’ai repris aussitôt le moral !

Par contre la décision fut prise, vu l’énorme retard accumulé depuis l’épisode italien jusqu’aux pluies d’Août: Celle de ne recouvrir le voligeage que d’un simple feutre bitumé en étanchéïté et en attente de la future couverture de tuiles…à la belle saison prochaine.

Voici la pose en cours du voligeage:

 

 

 

 

 

 

Pas de difficultés majeures pour cette étape si ce n’est quelques contorsions de dahut, excellentes pour la souplesse au demeurant 😉

Les rouleaux de feutre bitumé furent ensuite hissés sur le voligeage à l’aide de mon petit treuil électrique (Merci panneau solaire et génératrice  !)

 

 

 

Les bandes sont agrafées au bois sous leurs recouvrements et fixées à l’aide de liteaux cloués dans le sens de l’écoulement de l’eau. Ce mode d’étanchéïté devrait je pense permettre d’attendre quelques mois la pose des tuiles définitives…

Une belle pluie vint très vite me confirmer la parfaite étanchéité de mon nouveau toit.

 

 

Il ne restait plus que deux petites choses à faire avant le retour:

Une porte provisoire.

 

 

Et l’installation d’une vanne d’arrêt et son purgeur sur la canalisation d’arrivée d’eau qui en était dépourvue.

 

 

Désormais un curieux petit toit noir est apparu dans le paysage… Ce n’est que dans quelques mois qu’il retrouvera son bel aspect d’origine !

 

 

 

A suivre…

 

 

 

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