Nouvelles de notre “ruine dans la montagne”

 

Enfin arrivé dans notre “terre promise”… Avec 3 semaines de retard.

Je ne voyais plus le bout de ce séjour italien forcé (Bien agréable au demeurant, mais j’étais en réalité bien trop impatient de commencer à organiser notre campement de base et à commencer les premiers travaux de déblaiement).

Pour mémoire, la ruine que j’ai acheté là-bas n’a plus de toit depuis quelques années, aussi les pièces sont remplies de gravats d’éboulement de la toiture (tuiles, cassées ou non, poutres et planchers pourris, reste de mobilier également pourri ou rouillé, vieilles couvertures, plastiques divers, ainsi que végétation ayant commencé à y prospérer, etc).

 

 

Nous sommes donc arrivés le 9 Juin au soir seulement, sous une (magnifique !) pluie battante. Ce qui est appréciable dans un pays du sud. La végétation est exubérante et la première tâche sera donc de jouer de la débroussailleuse et de la tronçonneuse pour faire reculer un minimum le front végétal !

Cela étant accompli, reste à organiser ce que j’appelle le camps de base: Outre le Transit aménagé qui nous sert d’habitation douillette désormais (voir ici), nous installons une vieille tente à arceaux qui permettra de vider la remorque de tous ses outils et de les mettre au sec. Ensuite: Débarrasser et bâcher une petite aire qui servira de cuisine de plein air. Une ancienne bergerie (au toit également effondré bien sûr!) fera une parfaite salle d’eau/WC sec et petit stockage. Une bâche y sera également tendue en “toiture”: Ce qui aura aussi pour effet de protéger les murs dégradés de la pluie.

 

 

Dans une ancienne soue à cochon, nous avons transporté tout un tas de matière organique archi-décomposée en un magnifique humus: Ce sera le mini”jardin” 😉 J’y ai déjà installé 6 plants de tomates, 2 rangs de patates de la récolte 2022 (une caisse de “Désirées” et de “Blanches” nous ayant suivi !). J’ai semé ce matin des trucs à croissance rapide (radis, salade verte, courgettes et haricots.). Ma compagne a même installé un joli petit plan de fraisier… Jardinet-test…

Voilà pour les travaux préliminaires.

Voyons à présent du côté de la maison elle-même. C’est un petit bâtiment en solide pierre calcaire de pays, d’environ 40 M2 au sol sur deux niveaux, plus sa remise agricole d’environ 30 M2. Leur couverture, comme toutes celles du pays était en tuiles romaines, mais d’un module plus petit que celui du sud de la France. Comme dit plus haut, toutes les toitures sont par terre. Nous avons donc commencé le déblaiement de tous les gravats accumulés en triant et classant:

 

 

 

– Tuiles intactes

– Tuiles partiellement récupérables par simple recoupe.

– Pierres de mur

– Bois pourris des poutres et plafonds

– Déchets divers…

Les tuiles sont stockées proprement car elles seront réutilisées d’une façon ou d’une autre. Idem pour les pierres qui seront remises à leur place sur les hauts de murs dégradés.
Les bois pourris mêlés aux gravats de chaux des enduits de murs et les petits morceaux de tuiles cassées seront bennés à la brouette le long des limites de propriété en un cordon de remblai qui disparaîtra lentement en se végétalisant.
Certains bois encore un peu “valides”, une fois sec, feront un semblant de bois de chauffage pour menues flambées car les soirées sont fraiches à 800 mètres d’altitude, même en Juin.

 

 

Ah oui ! Détail d’une importance capitale: Alors que je pensais ne pas avoir d’eau puisque je n’ai pas eu le temps de m’occuper du raccordement d’eau en bonne et dûe forme du service d’Etat, j’ai découvert (en exhumant un magnifique évier !)

 

 

… que la maison disposait tout de même d’un branchement purement communal (sources captées) et nous ravitaillant hors périodes de grosses sécheresses. Très bonne eau fraîche et limpide que l’on boit couramment. De plus c’est complètement gratuit. Avec consigne évidemment de préserver cette richesse par une utilisation intelligente et parcimonieuse. Pour la sécheresse nous verrons bien dans les semaines qui vont suivre.

Tout est donc pour le mieux ici pour le moment. Les premiers contacts avec l’habitant, malgré la barrière de la langue, sont simples, cordiaux et chaleureux. Très agréables et humains vraiment. C’est tout ce que nous demandons !

Beaucoup de magnifiques petites maisons en ruines ici. Je me demande si des compatriotes à la recherche d’une vie simple et rustique à l’année ou partie de l’année, ne pourraient pas y réfléchir ?

 

 

 

Nous sommes donc aujourd’hui le Samedi 17 Juin et n’avons travaillé que 1/2 journée (6h/12h) ce matin. Cela fait donc 7 jours de travail pour l’instant et les choses se mettent en place tranquillement.

Cette après-midi vacances à la mer (plus ou moins 45 minutes). Très belle côte, peu de monde, atmosphère paisible et familiale…

 

 

J’en profite pour taper cet article et le mettre en ligne car pas d’internet ni de réseau mobile au village pour l’instant….. Eh oui il faut bien des “inconvénients” !

Voilà les nouvelles pour l’instant les amis !

La suite la semaine prochaine probablement.

 

ps: Je rappelle que par mesure de discrétion, je ne souhaite pas préciser le lieu davantage. Merci pour votre compréhension.

 

 

 

 

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