Voici ce que je viens de trouver sur internet au sujet de Ushare et de son créateur Daniele Marinelli: Mon précédent article sur le sujet de Ushare est ici.
J’y exprimais ma mise en garde à leur égard…
Ce qui suit est-il vrai ou faux, je n’en sais rien…. Je laisse cela à votre sagacité. Et que les inconditionnels ne viennent pas m’inonder d’injures ! Je ne fais que transmettre cette opinion qui me semble assez étayée malgré tout.
Point à la ligne. A vous de voir: Ushare, Truc génial ou escroquerie !?
» Nous avons déjà parlé de Marinelli et de tout son écosystème dans plusieurs articles précédents : Wallex, Simone Mazzuca et ce fil rouge qui les relie à des escroqueries, des fraudes et des schémas de Ponzi : de We We Global à New Financial Technology en passant par Ushare, le schéma de Ponzi de Daniele Marinelli s’effondre : retraits bloqués et accusations de fraude, mais pour Ansa et Repubblica, il est le nouveau Elon Musk.
Ces derniers mois, l’annonce d’un accord de 2,5 milliards de dollars entre la société italienne Synapsia, dirigée par Daniele Marinelli, et la société Bold Technologies d’Abou Dhabi, pour le développement de technologies avancées d’intelligence artificielle appliquées à la gestion des villes, a fait la une des journaux. L’ambitieux projet, défini par Marinelli comme « un nouveau paradigme pour les villes cognitives », a attiré l’attention des médias, les grands journaux internationaux tels que Reuters, Ansa, La Repubblica et bien d’autres célébrant l’initiative, tandis que des sources d’investigation soulèvent des doutes quant à sa substance réelle.
Cependant, comme nous le verrons en détail, le même chiffre de 2,5 milliards de dollars, bien que cité par de nombreuses sources, n’a jamais été accompagné de preuves concrètes de sa disponibilité ou de son origine réelle. Même l’affirmation selon laquelle cette collaboration pourrait générer des revenus de plus de 30 milliards de dollars en quelques années semble manquer de crédibilité, car elle repose sur une citation générique du rapport Gartner, qui ne propose que des projections globales sur le marché de l’intelligence artificielle et ne certifie certainement pas des partenariats spécifiques ou des projets individuels.
Dans l’article suivant, nous analyserons donc ce nouvel écosystème apparent, en présentant des éléments et des informations qui mettent en évidence plusieurs signaux d’alarme concernant l’authenticité et la faisabilité d’un tel arrangement.
Article de Reuters
Daniele Marinelli et DTS Holding
Francesco Zanini et I2T
Hamed Daiban et Bold Technologies
Stefano Mancuso, Sebastiano Galazzo et Synapsia
Intervention de la Consob et liens avec Ushare
Conclusion
Article de Reuters:
L’article publié par Reuters, signé par Alvise Armellini avec la contribution de Federico Maccioni, semble être le premier à rapporter la nouvelle de l’accord de 2,5 milliards de dollars entre la société italienne Synapsia et Bold Technologies des Émirats arabes unis. Les deux entreprises contactées via Linkedin n’ont pas répondu.
D’après ce qui ressort, c’est précisément ce lancement qui a servi de base à la diffusion des nouvelles dans de nombreux autres journaux nationaux et internationaux, reprenant souvent son contenu et sa structure de manière presque identique. On ne sait pas si ces publications ont été faites contre rémunération (mais elles ne sont généralement pas signées et doivent légalement comporter un avis informant de l’article sponsorisé, ce qui n’est pas le cas ici) ou s’il s’agit d’articles journalistiques « authentiques ».
Daniele Marinelli et DTS Holding:
Daniele Marinelli est un comptable et entrepreneur italien autoproclamé, né à Rome en 1975, qui est principalement actif dans les secteurs de la blockchain, des crypto-monnaies, de l’intelligence artificielle et du marketing multiniveau. Personnage controversé et contradictoire, Marinelli s’est fait connaître ces dernières années pour ses activités entrepreneuriales, caractérisées tant par des annonces médiatiques spectaculaires que par des controverses et de lourdes accusations financières (par exemple Ushare, Dr Coin, Dt Circle).
L’histoire de Marinelli semble complexe et contradictoire, oscillant entre un récit officiel d’importants investissements technologiques internationaux et une réalité marquée par de lourdes accusations d’opérations peu claires et potentiellement illégales (par exemple, Ushare, Dr Coin, Dt Circle).
D’une part, les récentes nouvelles internationales rapportées par de grandes agences telles que Reuters décrivent Marinelli comme un entrepreneur visionnaire : en mars 2025, par l’intermédiaire de sa société italienne Synapsia (une filiale de DTS Holding), il a annoncé un contrat de 2,5 milliards de dollars avec Bold Technologies, une société des Émirats arabes unis. Ce projet ambitieux, défini par Marinelli lui-même comme un « paradigme de ville cognitive », vise à intégrer des systèmes d’intelligence artificielle avancés dans la gestion urbaine d’Abou Dhabi, en traitant des questions cruciales telles que les transports, le stationnement et les urgences. L’initiative comprend la création d’une nouvelle société, My Aion Inc. avec l’objectif déclaré de l’introduire à la Bourse d’Abu Dhabi d’ici 2029.
En revanche, derrière cette façade de grande innovation émergent – de sources investigatrices et spécialisées – de nombreux doutes et controverses. En effet, Daniele Marinelli n’est pas étranger aux projets entrepreneuriaux vivement contestés : dès 2017, avec le lancement de la crypto-monnaie DT Coin (Diamond Temple Coin), Marinelli a été ouvertement accusé par diverses publications indépendantes de gérer un système pyramidal basé sur l’entrée continue de nouveaux investisseurs. En 2020, en pleine pandémie de COVID-19, Marinelli a réintroduit DT Coin au sein d’Ushare, un projet qui, selon des articles d’investigation tels que ceux publiés dans BehindMLM, n’était rien d’autre qu’une répétition de la même chaîne de Ponzi ayant échoué précédemment, déguisée en initiative innovante. De nombreux témoignages font état de fonds bloqués, d’un manque de transparence et de difficultés systématiques à récupérer les sommes investies.
Le lien qui est apparu entre Marinelli et d’autres entrepreneurs controversés, en particulier Simone Mazzuca, fondateur de Wallex, complique encore le tableau. Tous deux partagent le siège de la société et ont été directement ou indirectement impliqués dans d’autres transactions financières problématiques, notamment dans la célèbre affaire NFT – New Financial Technology, une escroquerie financière qui a causé d’énormes pertes financières à des milliers d’investisseurs et qui fait actuellement l’objet d’un procès.
Francesco Zanini et I2T:
Le professeur Francesco Zanini, né le 10 octobre 1981 à Quistello (Mantoue), est un universitaire italien actuellement associé à l’Institut international de technologie (I2T), une structure privée qui n’est pas directement affiliée aux universités publiques italiennes. Récemment, M. Zanini est apparu publiquement aux côtés de Daniele Marinelli, PDG de DTSocialize Holding, lors d’une émission en direct au cours de laquelle il a fait des déclarations controversées sur les technologies innovantes dans le secteur photovoltaïque. Étant donné que I2T jouerait le rôle d’un fournisseur de matériel de pointe, il est essentiel d’analyser soigneusement et de réfuter les propos de Zanini dans la vidéo.
Lors de son intervention, M. Zanini a affirmé avoir obtenu une certification officielle de l’université de Padoue pour un matériau innovant capable d’absorber jusqu’à 87 % du spectre visible. Cette affirmation n’est toutefois pas confirmée officiellement. Interrogée à ce sujet par Decripto, l’université de Padoue elle-même a officiellement nié avoir collaboré directement avec Zanini, déclarant textuellement dans deux courriels :
« Nous ne savons pas que le Dr Francesco Zanini enseigne ou travaille à l’Université de Padoue, mais à l’Institut international de technologie (I2T). En ce qui concerne le matériel certifié qu’il mentionne, il est nécessaire de le contacter directement pour savoir qui aurait délivré cette certification. »
« En interrogeant les services internes compétents, on constate qu’il n’existe aucune concession de mécénat au nom de Francesco Zanini ou de l’Institut international de technologie I²To ».
En outre, une comparaison avec les publications scientifiques officielles récentes de l’université elle-même révèle une contradiction évidente avec les déclarations de M. Zanini. En effet, l’université de Padoue a récemment collaboré avec le National Renewable Energy Laboratory aux États-Unis pour développer des techniques très innovantes dans la production de cellules photovoltaïques à haut rendement. Cependant, même les technologies actuelles les plus prometteuses (telles que celles basées sur la méthodologie TOPCon, ou les traitements laser très courts décrits dans l’étude avec le NREL) visent à améliorer l’efficacité globale de la cellule, qui se situe aujourd’hui autour de 25-30% dans les meilleurs cas expérimentaux. Aucune technologie actuelle ou faisant l’objet d’une étude crédible ne s’approche des 87% d’absorption réelle du spectre visible revendiqués par Zanini.
Lors de l’émission en direct avec Marinelli, Zanini, dans le cadre de la promotion de ses activités, a également affirmé que le rayonnement solaire à la surface de la terre peut atteindre des valeurs d’environ 4 à 5 kW par mètre carré. Ce chiffre est totalement erroné et scientifiquement infondé. En effet, la valeur maximale du rayonnement solaire disponible à la surface de la terre, mesurée dans des conditions idéales (midi, ciel clair, au niveau de la mer), est d’environ 1 kW/m² (1000 W/m²), valeur largement confirmée par l’ensemble de la littérature scientifique.
Pour comprendre à quel point l’affirmation de Zanini est éloignée de la réalité physique, il suffit de considérer que pour recevoir environ 5 kW/m² de rayonnement solaire direct, il faudrait se trouver à environ 44,7 % de la distance Terre-Soleil (c’est-à-dire à environ 0,45 unité astronomique). À cette distance, on se trouverait dans l’espace entre Vénus et Mercure, plus précisément près de l’orbite de Mercure. En fait, Mercure elle-même, qui se trouve en moyenne à environ 0,39 UA du Soleil, reçoit environ 9 kW/m², tandis que Vénus, qui est plus éloignée(0,72 UA), reçoit environ 1,9 kW/m².
À la lumière de ces faits, les affirmations de Zanini sont non seulement graves et inexactes sur le plan scientifique, mais elles ne reposent pas sur une base certifiée et sont contredites par les sources officielles qu’il cite indirectement.
En ce qui concerne i2T, il est important de souligner quelques points. En parcourant le site web de l’entreprise, le numéro de TVA de l’entreprise (CHE111985494) est facilement accessible. La saisie de ce numéro de TVA sur le portail officiel suisse Zefix(https://www.zefix.ch/), qui est le registre central des entreprises en Suisse, montre que la branche économique enregistrée pour cette entreprise est la charpenterie, la couverture et la construction en bois.
Cette découverte est importante car elle soulève de sérieux doutes sur la nature réelle et la fiabilité de l’Institut international de technologie (I2T), présenté comme une institution spécialisée dans l’innovation technologique et la recherche scientifique avancée. Le fait que le code officiel (TVA) de l’I2T soit inscrit au registre central suisse du commerce (Zefix) en tant qu’entreprise active dans le domaine de la charpenterie, de la couverture et de la construction en bois suggère une forte incohérence entre l’image publique et la réalité juridique et administrative de l’entreprise.
À I2T, le professeur Zanini dirige une équipe de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens de haut niveau de manière très innovante. Notre mission est de rendre l’énergie renouvelable constante dans le temps et de créer des technologies pour un monde durable. La nouvelle approche consiste à combiner la théorie de la relativité d’Einstein avec la physique quantique et l’ingénierie des matériaux. La HAUTE EFFICACITÉ rend les technologies de pointe complètement obsolètes et coûteuses.
Rédiger une telle présentation en utilisant à plusieurs reprises des termes emphatiques tels que « scientifiques TOP, ingénieurs TOP, techniciens TOP » semble tout à fait inapproprié, surtout si l’on considère que, d’un point de vue juridique et administratif, la société I2T est officiellement enregistrée comme une entreprise du secteur de la menuiserie et de la construction en bois. Ce décalage flagrant entre une description sensationnaliste, évoquant des compétences scientifiques très pointues (théorie de la relativité, physique quantique, ingénierie des matériaux), et la classification réelle de l’entreprise, qui relève plutôt d’un tout autre domaine artisanal, soulève de sérieux doutes quant au sérieux, à la transparence et à la crédibilité de l’organisation.
Il est certain que la réalité de la situation semble très éloignée du scénario rose et très professionnel envisagé par Marinelli et son équipe.
Hamed Daiban et Bold Technologies:
Hamed Daiban sera directeur général adjoint de Bold Holding et directeur général de Bold Technologies, une société basée à Abu Dhabi qui propose des solutions de sécurité avancées, s’appuyant sur des technologies de pointe et des normes internationales pour assurer une protection de haut niveau. La société fera partie du conglomérat Bold Holding, qui opère dans divers secteurs, notamment la défense, la sécurité, l’énergie, l’ingénierie, la construction, l’investissement, la technologie, le commerce et le tourisme.
Les profils LinkedIn de Bold Technologies sont pratiquement inactifs et opaques, ce qui soulève des doutes supplémentaires quant à la consistance et au fonctionnement réels de l’entreprise. En effet, le compte officiel de l’entreprise présente un seul et unique message publié il y a environ trois mois, sans aucune activité antérieure ou postérieure. Une telle inactivité est tout à fait inhabituelle pour une entreprise qui se présente comme un leader dans le secteur technologique et qui prétend traiter des transactions internationales de plusieurs milliards de dollars. Ce détail rend encore plus difficile la vérification de la fiabilité et de la portée réelle du projet annoncé.
De plus, les déclarations relatives à la prétendue diligence raisonnable de cinq mois et aux analyses indépendantes sur la viabilité financière effectuées par Bold Technologies, qui auraient conduit à l’identification de Marinelli comme partenaire idéal, ne trouvent aucune confirmation concrète ou documentation vérifiable. La simple mention d’évaluations de la valeur actuelle nette (VAN), sans indication des données utilisées ou de la méthodologie appliquée, rend ces déclarations factuellement impossibles à vérifier et dépourvues de toute valeur scientifique ou économique réelle.
En naviguant sur le site de Bold Technologies, on rencontre immédiatement divers problèmes techniques, tels que des liens brisés et des pages sans contenu. L’image ci-dessous montre une section spécifique du site, où chaque lien, une fois cliqué, ne mène à aucune page, ne générant qu’un problème graphique. Ce n’est certainement pas le genre de site que l’on attend d’une entreprise qui vient de conclure un accord de plusieurs milliards de dollars.
Par ailleurs, le pied de page du site ne révèle aucune information utile pour contextualiser cette entreprise, puisqu’aucun code ou numéro d’enregistrement n’est affiché. La seule information disponible est l’adresse 15th Floor, Al Hashimi Tower, Shk. Rashid bin Saeed St. Abu Dhabi, UAE
Une analyse rapide du site web officiel de Bold Holding(https://boldholding.ae) met en évidence quelques points critiques majeurs du point de vue de la sécurité informatique. Le site a une structure de base et un trafic web entièrement concentré sur les Émirats arabes unis, ce qui suggère un fonctionnement plutôt local et une visibilité internationale très limitée.
Cependant, le plus inquiétant est le manque d’attention portée à la protection numérique: bien qu’un certificat SSL valide délivré par Let’s Encrypt soit présent, une connexion HTTPS sécurisée n’a pas pu être établie lors des tests. Cela pourrait indiquer un problème dans la configuration du serveur ou dans la disponibilité réelle du protocole TLS, ouvrant la porte à des attaques potentielles de type « man-in-the-middle », en particulier si le site devait traiter des données sensibles ou des communications confidentielles à l’avenir.
En outre, le site ne met en œuvre aucune sécurité d’en-tête HTTP: des éléments fondamentaux tels que la protection contre le détournement de clics, l’exécution de scripts malveillants ou le passage forcé du trafic par HTTPS sont totalement absents. À cela s’ajoute l’absence de DNSSEC, qui expose le domaine à d’éventuelles attaques par usurpation de DNS, et l’absence de pare-feu applicatif (WAF), qui constitue généralement une première barrière contre les menaces courantes telles que l’injection de code SQL ou les attaques automatisées.
Stefano Mancuso, Sebastiano Galazzo et Synapsia:
L’histoire de Synapsia et de son intelligence artificielle prétendument révolutionnaire appelée Maia s’inscrit parfaitement dans le récit hautement idéalisé et impraticable qui caractérise l’ensemble de l’écosystème construit par Daniele Marinelli & Co. La figure de Stefano Mancuso, cofondateur et directeur de l’exploitation de Synapsia, est présentée sur un ton presque mythologique, comme un visionnaire qui aurait battu les géants de la Silicon Valley de la Cosenza d’avant Sila. Pourtant, peu de choses tangibles se cachent derrière ce récit épique.
L’interview – pleine de storytelling émotionnel et de rhétorique sur les miracles des start-up – parle d’une IA appelée Maia, décrite comme un « système d’exploitation cognitif » capable de raisonner, de s’adapter et d’améliorer la vie des gens. Cependant, il n’existe pas de publications scientifiques, de brevets, de prototypes publics ou de références techniques pouvant confirmer, même partiellement, l’existence ou l’efficacité de ce système.
Face à des déclarations telles que :
« Pas un modèle plus grand, mais une architecture plus intelligente »
ou :
» Maia ne traite plus les données, mais raisonne dans une couche supérieure « ,
il s’agit d’un langage noble et suggestif, mais qui ne repose sur aucune base vérifiable. En science et en technologie, des concepts tels que « flux de pensée efficaces » ou « intelligence adaptative qui surmonte les limites des modèles existants » ne peuvent être acceptés sans confirmation empirique, test indépendant et comparaison avec l’état de l’art.
Un autre élément souvent cité pour renforcer la crédibilité de Synapsia est l’existence d’une prétendue collaboration académique avec l’université de Macerata.
Cependant, une analyse du document officiel de l’annonce du PNRR M.D. 630/2024 (page 8) montre clairement que le lien est beaucoup plus faible et plus circonscrit que ne le suggère le récit promotionnel.
Synapsia ne semble pas avoir de partenariat structurel ou institutionnel avec l’université. La seule référence concrète est la participation de l’entreprise en tant qu’hôte pour un seul poste de doctorant dans le cours « Droit et innovation », dans le cadre d’un projet de recherche cofinancé par des fonds publics. En d’autres termes, un doctorant devra passer quelques mois à Synapsia, au cours de la période de trois ans 2024-2027, dans le cadre d’un projet de recherche multidisciplinaire sur les modèles linguistiques pour le soutien émotionnel (SLM).
Il s’agit d’une formule courante dans les appels du PNRR, où des entreprises privées sont impliquées en tant que partenaires d’application, sans aucune reconnaissance formelle de l’université en termes de validation scientifique ou d’accréditation.
Présenter ce type de participation comme une « collaboration académique » est donc trompeur et contribue à construire une image artificiellement autoritaire d’une entreprise qui, à ce jour, ne semble pas être activement ou structurellement impliquée dans la scène académique ou scientifique italienne.
En outre, la présentation de Synapsia comme un « leader mondial » dans la recherche sur l’intelligence artificielle est très discutable. En effet, aucune preuve scientifique, publication académique ou certification indépendante ne vient étayer cette affirmation. L’entreprise ne fait pas partie des leaders internationaux reconnus dans le domaine de l’IA.
Intervention de la Consob et liens avec Ushare:
Renforçant encore les doutes sur la crédibilité de l’ensemble de l’écosystème de Daniele Marinelli, il convient de noter que le 27 mars 2025, la Consob a officiellement bloqué les sites Web de sa société DTSocialize Holding PLC pour abus financier dans le secteur des crypto-actifs, en violation de la réglementation européenne MiCAR et du décret sur la croissance. Les portails bloqués comprennent à la fois le site web principal et la plateforme opérationnelle interne.
Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large des autorités italiennes pour protéger les épargnants contre les plateformes non autorisées, qui sont souvent impliquées dans des schémas de marketing agressifs ou des pratiques potentiellement frauduleuses. Depuis 2019, la Consob a déjà occulté plus de 1 200 sites proposant des services financiers abusifs.
Dans ce contexte, les récentes annonces d’accords de plusieurs milliards de dollars avec Bold Technologies et le discours médiatique présentant Marinelli comme un acteur mondial de l’IA sont encore plus discordants par rapport à la réalité documentée par les régulateurs.
Conclusion:
Une analyse approfondie des acteurs impliqués, des documents officiels et des déclarations publiques fait apparaître une image profondément différente de ce que la communication promotionnelle autour du projet Synapsia-Bold Technologies voudrait nous faire croire. Derrière l’annonce d’un accord de 2,5 milliards de dollars, qui a été repris sans critique même par des publications faisant autorité, se cache un récit rempli de mots à la mode, de concepts vagues et d’une rhétorique futuriste non étayée par des preuves concrètes, scientifiques ou financières, qui conduit à penser à juste titre que l’ensemble de l’accord est, en fait, une fabrication.
Le prétendu leadership technologique de Synapsia et de son IA « Maia » n’est pas reflété dans les cercles académiques ou industriels internationaux. Les acteurs impliqués – de Daniele Marinelli, déjà connu pour des précédents controversés liés à Ushare et aux crypto-monnaies, à des instituts tels que I2T enregistrés en Suisse en tant qu’entreprises de menuiserie – ne font preuve ni de solidité scientifique ni de transparence. Il en va de même pour Bold Technologies qui, malgré son rôle central dans l’opération, se présente avec une activité en ligne quasi inexistante et une communication opaque.
Il ne s’agit pas d’un simple cas d’ambition entrepreneuriale mal calibrée, mais d’une stratégie de communication construite sur des récits artificiels, plausibles mais invérifiables, qui alimentent les attentes et le battage médiatique autour de technologies et d’accords dont la cohérence réelle reste, à ce jour, à prouver. Et comme toujours, Decripto est disponible pour accueillir des interventions ou des documents d’appui.
Dans un contexte où l’innovation technologique doit aller de pair avec la transparence, la vérification indépendante et la crédibilité scientifique, de tels projets sont un avertissement : l’attention médiatique ne remplacera jamais la substance. Et le risque qu’une fois de plus, les épargnants, les investisseurs et l’ensemble de l’écosystème de l’innovation soient perdants est plus que concret.
Article complet ici:

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