Les murs en galets
Nos anciens savaient joliment utiliser les matériaux que donne la nature qui nous environne…
Pas de pétrole: pas de triche !
Pas de procédés industriels coûteux et aux sources lointaines…
Ainsi en est-il des murs en galets, autrefois courants près des rivières de type torrent où la matière première est abondante. Bon nombre de ces murs magnifiques sont aujourd’hui privés d’entretien (parfois montés à l’économie avec beaucoup de terre et peu de chaux !) ou caché par un superbe et coûteux enduit industriel « Weber et Broutin » bien lisse, plan et sans vie !
A priori, ce n’est pas simple d’empiler des galets pour fabriquer un beau murs en galets !
Leurs formes « patatoïdes » ou quasi sphériques font de leur empilement une véritable gageure !
Celui-ci n’est en réalité possible qu’en utilisant ce que l’on appelle des banches (coffrages progressifs verticaux d’environ un mètre de hauteur).
Il s’agit alors de remplir les banches en bloquant les galets avec un mortier de chaux « serré » , c’est à dire peu liquide, et par assises successives, dont la hauteur est celle d’un galet moyen et la largeur, donc l’épaisseur du mur, est de 3, 4, 5, ou 6 galets.
Il y a essentiellement deux façons de procéder au montage de ces murs en galets: Ses parements, ou surfaces, n’auront alors pas le même aspect:
Premier cas: Celui d’un appareillage irrégulier: On dispose les galets « tout venant » dans le mortier jusqu’à la hauteur de la banche sans se soucier de leurs tailles, avant de remonter celle-ci pour une nouvelle assise.
Deuxième cas: Appareillage à assises régulières, de la hauteur d’un galet moyen et parfois soulignées toutes les 4, 5 ou 6 assises par un rang de terres cuites (Briques, carrelages, etc…) Cet assemblage peut aussi être en « arêtes de poisson ».
Dans les deux cas, le mur en galets consomme beaucoup plus de mortier qu’une limousinerie traditionnelle (pierres grossièrement équaries) . En effet, le rôle de celui-ci est ici bien plus important que dans les autres types de maçonneries où chaque pierre est d’une taille très supérieure à celle des galets et d’une forme plus apte à se caler « naturellement » avec ses voisines (… Avec un peu d’expérience du maçon tout de même … Et rares sont-ils aujourd’hui sachant monter une limousinerie correcte !)
Long à bâtir en raison du déplacement nécessaire des banches à effectuer seulement lorsque le mortier de chaux a fait sa prise, la maçonnerie en galets, consommant de plus, beaucoup de chaux est une maçonnerie au coût élevé. Il est à noter au passage que la chaux traditionnelle (ou chaux grasse, ou encore chaux aérienne) ne fait sa prise qu’au contact de l’air par fixation du gaz carbonique… Le coeur du mur est donc long à sécher…
Par contre, en raison du caractère extrêmement dur des galets et de la qualité des « joints » par coulage complet, les maçonneries en galets n’ont pas besoin d’être enduites à l’extérieur.
C’est donc évidemment une maçonnerie qui a été utilisée là où aucun autre matériau (pierre à bâtir, bois, argile, etc…) n’était disponible dans un rayon raisonnable.
Vous trouverez ici un très beau et complet document sur le sujet.
Qu’attendent donc « les pouvoirs publics » pour encourager ce type de savoir-faire traditionnels ? Pratique écologique, peu gourmande en énergie fossile, créatrice de main d’oeuvre qualifiée et un résultat magnifique qui plus est …
Ah oui, c’est vrai, la priorité c’est de piquouzer les moutons avec des super-bons « vaccins » qui rapportent beaucoup de gros sous-sous et vont éviter de payer des retraites qui n’existent plus ! 😉
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