vivre à la campagne

Les toitures en lauzes du Cantal.

Dans les vallées encore reculées du Cantal, ce qui frappe de prime abord le voyageur amoureux de l’âme française et de son incarnation dans l’architecture paysanne au cours des siècles, ce sont bien ces admirables toitures de lauzes !

Rares sont aujourd’hui les documents photographiques permettant de mesurer l’ écart esthétique incommensurable entre le village de jadis et le village d’aujourd’hui !

En dépit de cela, les hameaux, villages ou bourgs constellant les pentes de la Haute Auvergne, sous leurs couvre-chefs de lauzes cahotiques et indisciplinés, peuvent nous en donner une assez bonne perception… D’autant meilleure que les parfums omniprésents des troupeaux de vaches et de genêt sauvage y flottent encore, telle une bannière indomptée, dans l’air lumineux et vif de ces sanctuaires.

Le hérissement de ces toits pointus à forte pente, couverts aujourd’hui donc de lauzes (ou d’ardoises ou encore, infamie, de tôle !) correspond à celui de nos anciennes chaumières :

En effet, jusqu’au XIXème siècle, partout ici le seigle était roi: Le grain pour le pain; la paille, depuis l’époque gauloise pour la couverture.

… Puis les compagnies d’assurance et  « le progrès » en général, eurent raison du chaume ancestral.

Mais qu’importe…  Dotés par l’expérience d’une extraordinaire habileté, nos pères n’hésitèrent pas à utiliser alors ces lauzes, même de taille cyclopéenne, et donnant la sensation d’avoir été « coulées » les unes dans les autres.

L’harmonie de l’ensemble donne à ces toits une incomparable beauté.

 

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La plupart du temps en schiste, la lauze est une dalle obtenue par délitage et disposée sur la pente du toit selon un recouvrement décroissant vers le faîtage. Elle est taillée en écaille, mesure généralement entre quinze et soixante centimètres et est fixée à la volige, appelée douelle dans le Cantal, par des chevilles de buis ou de châtaigner.

Son irrégularité, son épaisseur généreuse et son caractère incomparablement «vivant » réjouissent l’oeil, même le plus inattentif et le moins sensible à la Beauté !

La taille d’une lauze peut aller jusqu’à quatre-vingt centimètres de large pour deux à quatre centimètres d’épaisseur. Le poids est énorme : Allant jusqu’à plusieurs centaines de kilos au mètre-carré et un poids total moyen de la toiture d’une vingtaine de tonnes environ. Ce qui nécessite évidemment une charpente de caractère !

A partir du début du XXème siècle, beaucoup de lauzes seront remplacées par l’ ardoise, plus légère et facile à manipuler, à tailler et à poser…

Un toit refait en ardoises devient même pour certains aujourd’hui un signe de … prospérité, accélérant ainsi les remplacements !

Mais qui, dans notre amnésie grandissante, se soucie encore de l’âme de la France et du remplacement ou de l’altération accélérés du caractère de son architecture paysanne millénaire ?

 

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2 commentaires sur “Les toitures en lauzes du Cantal.

  1. Chers Amis
    Bonjour

    Je souhaite vous contacter pour faire revivre les paradis perdus de l’intérieur de la France.

    Mon projet est de créer des théâtres ruraux, des villages et des chemins d’art, et c’est pour ça que je cherche des rues, des quartiers et des communes qui disposent de locaux, de bâtiments, de maisons ou de fermes , qui doivent être transformés en galeries, en théâtres, en scènes, en ateliers-logements ou en résidences d’artistes.

    La recherche d’un atelier ou d’une maison d’atelier est une étape cruciale dans la vie d’un artiste.

    Dans certains cas, il est difficile de trouver un lieu de travail qui convient à votre pratique.

    Si nous ajoutons de nouvelles options rurales, elles seront tentantes.

    Les villages français, véritables témoins de notre histoire, sont imprégnés de culture et de spiritualité.

    Chacun d’eux possède sa propre histoire et peut raviver son charme unique.

    Dans toute la France, il y a des villages historiques et magnifiques qui ont toujours besoin
    d’être préservés… et d’autres villages, qui ont besoin d’être recréés et habités…

    La présence de restaurants, de marchés locaux, de chefs de spécialités culinaires, des galeries d’art,
    des ateliers d’artistes, des spectacles culturels peuvent enrichir l’expérience des visiteurs.

    Ils peuvent faire de ces lieux de passage, des lieux de rencontre et d’échange entre le passant et la proposition artistique.

    Et en ce moment il y a 200.000 personnes qui vont quitter l’Ile de France,
    pour s’installer à l’interieur de la France, faire du téletravail..

    La nouvelle présence des artisans assurera un environnement chaleureux et propice à l’échange en faveur de relancer le dynamisme culturel de nos territoires ruraux.

    Cela favorisera également toute forme de communication bénéfique dans les zones abandonnées par l’intérêt touristique. C’est ce dont les villages ont besoin, pour avoir le rythme qu’ils méritent!

    J’espère que cette réalité deviendra une joyeuse opportunité de générer du travail…

    Il est nécessaire d’améliorer la répartition des attractions culturelles et des attractions de toutes sortes.

    Tous les voisins qui veulent voir un spectacle doivent aller dans les grandes villes…
    c’est pour ça qu’il faut des Fermes Théâtrales.

    Les bars, les gares, les théâtres et les boutiques typiques qui célèbrent l’art de vivre, peuvent être le centre névralgique des villages. Ils peuvent être des lieux de rencontre et d’échange, et même de célébrations sublimes…

    En plus, des parcours générés par les nouveaux villages d’artistes, peut nous servir pour continuer à marquer le patrimoine historique des Chemins secondaires de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Chacune des routes principales est parsemée de ruines sacrées, de sanctuaires, de monastères et de modestes auberges qui bordent le mythique Chemin depuis le Moyen Âge. Pour les pèlerins et les randonneurs, il n’y a rien de mieux que d’être accueilli par la chaleur d’un auberge. Ce sont de vraies foyers.

    Tous ces bâtiments historiques ont toujours besoin d’entretien et d’artisants qui savent recréer les choses de ces siècles.

    Maintenir ces emplois est nécessaire pour continuer à avoir des artisans comme ceux qui ont travaillés sur Notre Dame.

    Pour cette raison,une attention particulière pourrait être portée à l’installation d’ateliers pour des métiers historiques rares et exceptionnels, qui manquent de formation, pour des métiers orphelins, ou qui ont un dernier fabricant en France, et qui sont menacés de disparition et dont l’excellence des connaissances techniques associées à des berceaux géographiques historiques doit être sauvegardée.

    Ces villages peuvent être la maison d’artistes, mais aussi de pèlerins, de randonneurs, de voyageurs du monde entier…

    L’art, en tant que langage universel, unit les personnes, encourage l’inclusion et renforce la solidarité.

    S’il y a des routes jacobines, pourquoi ne peut-il pas y avoir de chemins d’artistes ?

    Mais le premier objectif est de revitaliser artistiquement ces communautés à partir de leurs actifs

    immobiliers désaffectés. L’aide de professionels dans les domaines de la culture, du tourisme, de l’urbanisme et de l’agriculture est la bienvenue. Leurs conseils donneront vie à cette idée.

    Cette lettre est destinée à faire apparaître un dialogue fertile, tourne vers le questionnement et la réflexion.

    Un accord doit être trouvé entre les mairies et les propriétaires des lieux. Pour qu’ils minimisent les loyers et les prix de vente, et que nous puissions réaliser l’habilitation.

    Environ cinq locaux sont nécessaires dans chaque commune, pour être transformés en ateliers ou en galeries, pour travailler avec les arts que nous aimons, ensemble, dans les villages de l’arrière-pays, où nous créerons de la beauté pour attirer les touristes et trouver une nouvelle vie.

    Amicalement…
    Horacio Arance

    0688432814
    horacioarance@gmail.com

    1. Merci cher lecteur. Je suis à peu près globalement d’accord avec ce que vous proposez cependant deux remarques me viennent à l’esprit :
      * Ces pratiques sont déjà beaucoup mises en œuvre un peu partout. Elles sont souvent hélas subventionnées par un ministère de « la culture » promouvant une culture officielle, largement orientée « art contemporain », « cultures du monde » etc… C’est à dire largement mondialiste, voire « woke » au détriment des arts et traditions populaires locaux enracinés. Ceux-ci étant en général ringardisés avec condescendance par nos zélites fonctionnaires de l’art officiel.
      * Seconde remarque: Il faudrait à mon sens beaucoup plus que cela pour faire « revivre » la terre de France: Déjà que les Français sortent de l’amnésie républicaine, faisant remonter la France à 1789 alors que celle-ci a deux millénaires d’histoire glorieuse. Ensuite, que les Français cessent d’être aussi naïfs en élisant régulièrement depuis des dizaines d’années des dirigeants complètement anti-nationnaux, faux nez des réseaux financiers criminels Rothschild, Rockefeller, WEF, Bilderberg, Trilatérale, Soros, Pfizer, Monsanto, and C°…
      Bon courage dans votre beau projet en tout cas.

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